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    L'ange

    Artiste : Germain Bergeron

    • Réalisation : 1984
    • Photographe : © Arsénio Corôa, 2012
    • Médium : Métal recyclé
    • Emplacement : L’Assomption, Quartier des arts
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    Texte d'interprétation

    En quittant le parc Le Sueur, on monte la rue Notre-Dame jusqu’à la rue St-Pierre pour découvrir la dernière sculpture du parcours, située devant la Maison de la culture et qui s’intitule L’Ange. Le mot « ange » possède une connotation généralement douce, référant à un être divin et protecteur. Les anges sont idéalisés par le commun des mortels, de telle sorte qu’ils sont métaphoriquement mis sur un piédestal afin que l’on puisse mieux les admirer. L’Ange de Bergeron est aussi sur un piédestal, bien réel celui-là, mais ressemblant plutôt à un perchoir duquel ce personnage ténébreux pourra s’élancer pour punir les fautifs. Sans bras et sans visage, auréolé d’une lame de scie circulaire et prêt à sauter sur les brebis égarées, cet ange impose la crainte plutôt que la quiétude. Dans son dos, ce que l’on peut voir comme étant ses ailes ressemble à une anse qu’un être supérieur pourrait empoigner pour mieux contrôler ce personnage à l’auréole tranchante. Malgré ses allures de réverbère, on doute de la capacité de cet être à illuminer les âmes. Ne serait-il pas plutôt un mauvais ange? Un démon, comme les anges du mal sont définis dans la Bible? En fait, la différence entre ange et démon tient dans une délicate conception impliquant, comme tant d’autres choses, que l’un nécessite l’existence de l’autre pour se définir. À ses côtés, sommes-nous en mesure de dire ce que l’on est? (Pierre-Charles Monahan, 2013)