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    Le monument funéraire d'Henriette Cadieux

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    Informations

    À l’extrémité est du cimetière de l’ensemble institutionnel Bonsecours, à l’angle des rues  Sainte-Ursule et Sainte-Anne, à L’Assomption.

    Texte d'interprétation

    Henriette Cadieux de Courville (1815-1891), veuve du célèbre Patriote François Marie Thomas Chevalier de Lorimier (1803-1839), fut citoyenne de L’Assomption durant la deuxième moitié du XIXesiècle.

    Cadieux épouse de Lorimier à Montréal en 1832. Cinq ans plus tard, celui-ci quitte sa famille et son métier de notaire pour prendre part à l’insurrection des Patriotes. En novembre 1838, il est fait prisonnier par les Anglais. Il est condamné à mort et pendu avec quatre de ses compagnons, le 15 février 1839.

    Suite à ces sombres événements, la jeune veuve est réduite à la pauvreté. Elle vit à L’Assomption à partir de 1846 avec ses filles Léopoldine et Stéphanie. Cette ville lui est familière, puisque des membres de sa belle-famille y habitent. Discrètes et pieuses, les trois femmes mènent une vie recluse, loin des admirateurs de de Lorimier. Toutefois, leur situation précaire est révélée au public et une souscription populaire est lancée en 1883 afin de leur venir en aide.

    À la mort d’Henriette Cadieux en 1891, une seconde souscription lancée par le journal La Patrie permet d’ériger ce monument à sa mémoire et à celle de son mari. Des admirateurs s’y recueillent encore chaque année, notamment le premier dimanche de novembre. Cette journée a été désignée « Journée Henriette-Cadieux » par des sociétés historiques et patriotiques; elle a pour but d’honorer la mémoire des femmes patriotes. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Le monument funéraire d’Henriette Cadieux.

    Propriétaires

    Fabrique de la paroisse de L’Assomption

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventorié dans le Macro-Inventaire.
    • Granit rose.
    • Tombe d’un personnage célèbre. Monument érigé en hommage à une personne décédée.

    Informations historiques

    •  En 1832, Marguerite Henriette Cadieux de Courville épouse à Montréal le notaire François Marie Thomas Chevalier de Lorimier (1803-1839).
    • Le couple a deux filles : Léopoldine, née en 1834, et Stéphanie, née en 1836.
    • En 1837, de Lorimier prend part à l’insurrection des Patriotes.
    • De Lorimier est fait prisonnier par les Anglais en novembre 1838. Il est condamné à mort et pendu le 15 février 1839, à la prison du Pied-du-Courant, à Montréal. Il repose aujourd’hui au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
    • Henriette Cadieux et ses filles sont réduites à la pauvreté. À partir de 1846, elles s’installent à L’Assomption, où elles rejoignent des membres de la famille de Lorimier. Elles louent un logement sur la rue Saint-Étienne et mènent une vie recluse.
    • En 1883, une souscription populaire est organisée afin de venir en aide financièrement aux héritières du célèbre Patriote.
    • Le 6 décembre 1891, Henriette Cadieux décède des suites d’une longue maladie, à l’âge de 76 ans.
    • Le lendemain de son enterrement, le journal La Patrielance une souscription afin d’ériger un monument funéraire à sa mémoire et à celle de son mari dans le cimetière de L’Assomption. Il s’agit du monument actuel.
    • Les filles du couple Cadieux-de Lorimier sont également inhumées sous cette tombe.
    • En 1995, la Société d’histoire de la MRC de L’Assomption, la section Pierre-Le-Gardeur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et la Société nationale des Québécoises et des Québécois désignent le premier dimanche de novembre (moi des Patriotes au Québec) « Journée Henriette-Cadieux ». Il s’agit d’une journée dédiée à la mémoire des femmes patriotes.
    • Le monument a bénéficié d’une restauration par la Ville il y a une dizaine d’années. À l’occasion, de nouvelles inscriptions ont été gravées sur le côté de la stèle donnant sur la rue Sainte-Ursule, afin que les deux noms des époux soient visibles par les passants.

    Références et crédits photos

    GINGRAS, Yolande. Henriette Cadieux, femme patriote, épouse d’un patriote, Éditions Point du Jour, 2010, 179 p. (Madame Gingras a aussi fourni des informations par courriel)

    VILLE DE L’ASSOMPTION. Texte du panneau d’interprétation installé devant la maison où logea Henriette Cadieux. http://ville.lassomption.qc.ca/documents/culture/panneau04.pdf (page consultée le 26 janvier 2011)